La philosophie d’Un Monde en moi :

What do you really want ?

 

vivre dehors

des feux et des paroles posées – murmurées

des pas confiants et des mains créatives

des traces énigmatiques

un esprit apaisé

mon être dansant

des nuits étoilées

des salutations au monde

du vent dans mes cheveux

des oreilles sensibles

des voix étincelantes

pister mon propre chemin

des cieux changeants infiniment

enlacer des humains chaleureusement

des cercles et des cercles

de l’espace et du temps

être toujours un peu plus surprise de découvrir le monde

me surprendre moi-même

partager mes passions

rire à gorge déployée

être silencieuse

toucher des pierres

pétrir la terre

me sentir encore plus proche de Animaux, Végétaux, Oiseaux, Monts et Vallées, Rivières et Marées

en interaction

connaître mon territoire

préserver les mystères

faire résonner la terre, et non la propriété

guérir

soutenir

nourrir les liens familiaux, et ceux de toutes mes familles

bien me nourrir et m’abreuver d’eau pure

me baigner dans des eaux claires

faire place au sauvage

 

vivre

 

Ces quelques mots s’entendent littéralement : gens assis en cercle, feux de camp, terre non consumée, vivre au coeur des éléments naturels, interdépendance… Une vision poétique, pour vivre plus sobrement, plus simplement, en équilibre.

L’absence dans maintes sociétés d’une vision homologue à l’idée moderne de nature ne serait alors qu’une question de sémantique, partout et toujours, on aurait su faire la part entre le domestique et le sauvage, entre des espaces fortement socialisés et d’autres qui se développent indépendamment de l’action humaine. Philippe Descola, Le sauvage et le domestique

 

 

un monde en moi, autrement dit, c’est…
Se construire en toute conscience, trouver sa place dans le monde.

Se re-connecter au vivant,  retrouver des gestes et connaissances du milieu essentiels/développer de nouveaux outils.

Enfant, adulte, communauté. La pluralité de nos intelligences.

Végétaux, mammifères, oiseaux, éléments. 

Quelques pas vers le sauvage. 

 

La démarche des créateurs de l’association provient de la pratique artistique, celle de la danse et du théâtre. L’apprentissage est abordé comme une pratique, une “praxis” . Sensible. Complexe. Mouvement et créativité.

 

Notre intention ?

Apporter un souffle à notre quotidien, cette école de la vie, dans le cadre d’une pédagogie active hors les murs : une pédagogie coyotte, vivante, stimulante ! 

Retourner à la Terre, à la forêt, en écouter les résonances, explorer, jouer, coopérer, utiliser nos mains pour fabriquer. Retrouver du commun, se rassembler.

Redécouvrir des arts ancestraux (cueillette sauvage, vannerie, feu par friction, pistage animalier…) – inspiration et aspiration. De tout temps, de très loin.

La sagesse des peuples premiers comme les apports des neuro-sciences ouvrent des voies considérables de développement, d’harmonisation, de créativité. Pour nous re-lier, à un moment clé de notre présence sur Terre – et chacun peut faire sa part.

L’Art du mentorat, cette guidance horizontale, nous amène à affirmer clairement cette volonté de nous inscrire autrement dans le monde. La posture de mentor permet de créer les conditions pour être disponible aux apprentissages, une façon d’accorder l’instrument que nous sommes, pour le faire résonner de ses plus belles harmonies, en stimulant la motivation intrinsèque, la curiosité, tout en structurant le parcours de chacun au sein d’un groupe à travers des expériences alliant savoir-être, savoir-vivre, savoir-faire, savoir créer.

Un nouvel humanisme ?

 “Apprendre à vivre” 

L’enseignement doit contribuer, non seulement à une prise de conscience de la trinité individu-espèce-société, et ce qu’elle implique comme comportement vis-à-vis des autres et de la nature, avec notre Terre-Patrie, mais aussi permettre que cette conscience se traduise en une volonté de réaliser la citoyenneté terrienne. (Edgar Morin, Manifeste pour la métamorphose du monde, 2009)